Après le grenaillage et l’application de la couche anticorrosion, tous les mobiliers urbains en
acier ou en fonte fabriqués par ACROPOSE sont traités sur la chaîne de peinture pour y recevoir
une couche de finition en polyester thermodurcissable. Comme pour le primaire au zinc, on
projette la poudre au pistolet électrostatique puis on passe le produit en étuve pendant
quelques dizaines de minutes à une température d'environ 215°C. La polymérisation du
revêtement forme une couche dure qui constitue un obstacle infranchissable pour l’humidité.
Dans certains cas particuliers, ACROPOSE préconise l'application de poudres polyuréthanes
sur le mobilier urbain, qui offrent une protection renforcée pour des situations particulières
d'installation (exposition climatique sévère, environnement particulièrement agressif, lutte antigraffiti...).
Ce traitement peut être chiffré par le service commercial sur demande.
Les peintures utilisées par ACROPOSE, conformes à la norme NFT 36005, sont des poudres
polyester sans isocyanurate de triglycidyle (TGIC). Elles sont respectueuses de l’environnement
et ne produisent pas d’émanation de solvant. L’ensemble du processus de poudrage se fait
dans une cabine ventilée avec récupération des poudres perdues qui sont filtrées, collectées
et éliminées dans des filières contrôlées.
ACROPOSE propose deux types de finition thermolaquée : les laques brillantes classiques du
nuancier RAL (de marque Tiger) et finitions mates ou satinées (lisses, sablées ou texturées)
du nuancier Interpon Futura spécial architecture de chez Akzo Nobel.
Tiger, fabricant canadien de peintures poudre et Akzo Nobel, leader mondial de la chimie
d’origine néerlandaise sont tous deux des industriels très engagés dans la lutte pour la
protection de l’environnement. La technologie de la peinture poudre, sans solvant, est
particulièrement peu polluante, tant à l’égard du milieu (pas de rejets atmosphérique) que
des opérateurs.
La qualité des poudres utilisées garantit une durabilité mécanique et chimique de 5 à 15 ans
selon la sévérité de l’exposition (salinité de l’air, pollution, vent, sable, etc.).
Les laques brillantes lisses traditionnelles offrent une très bonne protection mécanique, une excellente résistance aux agents chimiques et aux tâches et une bonne tenue aux agressions climatiques. Disponibles dans les 180 coloris RAL (références à quatre chiffres), elles sont d’un usage traditionnel pour le mobilier urbain. Toutefois, leur aspect très lisse entraine la mise en valeur de la moindre aspérité ou défaut de surface et engendre un rendu légèrement éblouissant au soleil.
Les laques mates ou texturées permettent d’obtenir des rendus changeants, plus chauds et plus élégants comme des finitions métallisées (qui sont de bonnes alternatives à l’inox), des effets de matière (effet rouille) ou des effets de surface (sablé, mat, moiré…). Les texturés sont particulièrement recommandés pour les surfaces de marche (grilles d’arbre) car moins dérapant que les RAL. Leur aspect mat atténue considérablement les éventuelles irrégularités d’aspect (liées aux techniques mises en œuvre)et les traces de choc, inévitables en milieu urbain. Lorsque le support est galvanisé, l'utilisation de poudres à effet de surface (sablée, texturée) permet de mieux masquer les imperfections normales de la sous-couche.
Contrairement à ce que l’on croit souvent, il n’y a pas à proprement parler de « peinture antigraffiti
» qui empêcherait la dégradation des mobiliers urbains par des tags sauvages. En effet,
si les fabricants de peinture ont mis au point des produits spécifiques performants pour les
revêtements muraux, il n’existe pas encore l’équivalent pour la protection du métal ou du bois
qui sont les principaux matériaux utilisés pour la fabrication du mobilier urbain. Il faut donc
recourir à d’autres techniques de lutte contre les graffitis, en utilisant des revêtements qui, à
défaut d’interdire l’application des tags sur le mobilier urbain, faciliteront au maximum leur
nettoyage.
Pour les mobiliers urbain en acier ou en fonte, ACROPOSE préconise l’utilisation de peintures
polyuréthanes, qui peuvent être appliquées soit directement, en remplacement de la poudre
polyester de finition habituelle, soit, pour une protection renforcée, en complément de celle-
ci, sous forme de vernis polyuréthane incolore. Les caractéristiques mécanique et chimique
du polyuréthane lui confèrent une très bonne résistance aux agressions de toutes natures,
notamment à celles des agents actifs contenus dans les produits destinés au nettoyage des
graffitis.
Pour les parties des mobiliers urbains en bois, il existe différentes solutions. ACROPOSE
recommande l’utilisation de vernis dits « sacrificiels ». Ces produits filmogènes sont destinés à
être éliminés par les produits de nettoyage en même temps que les graffitis eux-mêmes. Le
matériau se retrouve alors à l’état brut, ce qui rend nécessaire une nouvelle application de
vernis pour reconstituer une nouvelle barrière protectrice sacrificielle. Ce type de vernis à base
de solvants n’étant pas neutre pour l’environnement, ACROPOSE recommande de limiter le
recours à leur usage, en réservant cette solution à des cas extrêmes.
ACROPOSE est en mesure de faire un chiffrage pour toute demande spécifique de mise en
œuvre des solutions anti-graffitis proposées ici.
ACROPOSE met en œuvre pour la finition de la totalité de ses mobiliers urbains en inox (de
grade 304L comme 316L) un process industriel de traitement de surface appelé polissage
électrolytique (ou aussi 'électropolissage). Cette opération est réalisée par un sous-traitant
spécialisé. Elle requiert en effet des équipements lourds très spécifiques.
Il s'agit d'une méthode électrochimique dans laquelle la couche de surface de l'acier
inoxydable est polie par enlèvement de matière grâce à une dissolution superficielle. Ce
traitement est habituellement plutôt utilisé dans les industries de haute précision (médical,
nucléaire, aéronautique).
Après la fabrication et le polissage mécanique classique (qui permet d'obtenir une finition
brossée ou polie), le mobilier urbain est immergé dans un bain électrolytique acide dans lequel
sont plongées deux électrodes. La pièce est reliée à l'anode (+) puis on fait circuler un courant.
Ce courant attaque et dissout les irrégularités les plus importantes de la surface et nivelle les
plus petites, en donnant un aspect brillant au métal, renforcé par l'enrichissement en chrome
de la couche superficielle.
On a donc deux actions combinées, micro-ébavurage et brillantage de la totalité du produit.
En fonction de la température du bain, de la puissance du courant et du temps de traitement,
on retire une épaisseur qui peut aller de 2 à 40 µm environ.
Le choix de mettre en œuvre ce traitement exigeant s'inscrit dans la logique d'ACROPOSE de
proposer à ses clients des produits robustes et de haute qualité.
Lors de la fabrication de pièces en inox, les différentes opérations techniques (débit, cintrage,
découpe roulage, meulage, etc.) provoquent toujours l'incrustation en surface de très fines
particules, invisibles à l'œil nu, dont l’oxydation inévitable dans le temps engendre la
dégradation de l'aspect de surface (ternissement, matification), voire l'apparition de micropoints
d'oxydation.
En dissolvant la couche de surface, l'électropolissage permet la suppression de ces
particules, donne un brillant puissant et confère une douceur aux surfaces comme aux arêtes.
Le rendu esthétique est donc fortement amélioré par le procédé.
Enfin, comme le planage permet de réduire la rugosité de surface, les mobiliers sont moins
sensibles aux souillures et aux dépôts des polluants traditionnels de l'inox que sont les fumées et
poussières industrielles, les graisses, le sel, etc. Les produits résistent donc mieux à la corrosion
au cours de leur existence.
Il faut rappeler que, malgré son appellation, l'acier inoxydable n'est pas à l'abri de possibles
corrosions de surface, en particulier lorsqu'il s'agit d'implantations sur la frange littorale maritime
ou dans des zones où la pollution de l'air est élevée ou très élevée. Il est très fortement
recommandé, dans ces cas de figure, de procéder à un nettoyage régulier (1 à 2 fois par an
en fonction des cas) de l'inox par brossage à l'eau douce. Les surfaces électropolies sont
toujours plus aisées à nettoyer.